lundi 8 août 2016

Chronique - Acquittée , je l'ai tué pour ne pas mourrir (A Lange)



Résumé : Alexandra Lange, 33 ans, mère de quatre enfants, a été acquittée du meurtre de son mari par la cour d'assises de Douai le 23 mars 2012.
« J'ai voulu montrer le calvaire que vivent des femmes comme moi. Dénoncer le silence de ceux qui savent mais se taisent. Et répondre à ceux qui se demandent pourquoi une femme battue a tant de mal à quitter son tortionnaire. »

Sans doute Alexandra est-elle au début restée par amour. Il y a eu les promesses, également : « Je ne recommencerai plus. » Puis les coups à nouveau, les insultes, les humiliations, les viols, les strangulations, la peur.
C'est la peur qui empêche de partir. Peur de se retrouver à la rue avec ses quatre enfants, peur des représailles sur ses proches si elle se réfugiait chez eux. Peur des menaces directes de son mari : « Si tu fais ça, je te tuerai. » Le soir du drame, Alexandra lui a dit qu'elle allait s'en aller. La fureur de son dernier étranglement l'a terrifiée au point de provoquer son geste fatal.
En reconnaissant, dans son cas, la légitime défense, la justice française a braqué les projecteurs sur les victimes des violences conjugales. Et le témoignage digne et bouleversant d'Alexandra Lange, adressé à nous tous, est aussi un appel à l'aide pour ces femmes en danger.


Mon avis : Un livre touchant. L'auteur nous retrace quelques moments de sa vie de femme mariée, qui a été sous l'emprise d'un homme qui l'a frappé et surtout rabaissé moralement. Elle en arrive à croire les injures et a peur de partir. Elle veut protéger ces enfants et de ce fait n'ose pas partir.
Toutefois le pire arrive en voulant sauver sa peau. La justice a tranché elle est acquitté. Un tournant pour beaucoup de femmes maltraitées.
J'ai toujours beaucoup de mal à comprendre comment une femme peut "subir" tant violences sans réagir. Comme me l'a fait remarquer une fois une personne de ma famille, tout le monde n'a pas une force de caractère comme la mienne, ceci explique aussi pourquoi j'ai du mal à comprendre. Mais je peux imaginer l'emprise des mots qui font qu'à force d'être rabattu on y croit.
Un témoignage poignant.

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